Fin de 6 jours de rêve aux Lofotens, et descente plein sud.

12 Juillet 2016

Grand soleil.

C'est notre 3ème observation du soleil de minuit, et le procédé est toujours le même. Une attente un peu longuette jusqu'à 23h, puis 2 heures de magie, à regarder ce soleil qui ne veut pas se coucher. Bien sur ce soir on note qu'il descend beaucoup plus bas que les 2 autres fois, rappelez vous, en Finlande sur la colline, et au cap nord. Nous sommes bientôt mi-juillet et ici aux Lofotens le soleil de minuit ne sera observable que quelques jours encore. Et nous sommes nombreux à voilà jouir du spectacle. Sur la jetée face à la mer dans ce petit port de bout du monde, 2 cars de touristes ont déversés leur cargaison sans compter tous les Ccaristes, dont nous faisons partie. A minuit cinq les cars repartent et nous retrouvons le calme, pourtant le soleil n'a pas fini de descendre. Nous l'observons pendant encore une bonne heure, il semble hésiter à remonter, pour finalement s'y décider, et nous pousser vers notre lit. Le lendemain matin nous quittons « nos » bretons en nous disant humoristiquement « à ce soir ». Nous passons un nouvelle journée la bouche ouverte et les yeux écarquillés. Jamais vu de paysage aussi beau ! En fin de matinée nous sommes de retour sur Svolvaer, il faut bien faire le plein, voilà 5 jours que nous n'avons pas pris de gasoil (un record, non pas de consommation mais de moyenne kilométrique journalière, ceci expliquant cela). Il faut aussi recharger le frigo, tout notre stock de poisson est épuisé, il faut réapprovisionner. Nous nous lançons dans l'achat de 2 steaks de baleine qui seront au menu « découverte » demain. Pour l'heure nous nous installons dans une pizzeria, qui coté gastronomique n'a rien d'exceptionnel, ce qui n'est pas le cas de sa situation, face au port et à la place du marché. Il nous faut bien quitter Svolvaer (tiens les bretons sont sur la parking de Coop) après avoir mis le blog à jour et fait la déclaration de TVA. La route pour aller rejoindre le ferry à Lodingen est tout simplement magnifique. Nous sommes sous le charme et les appareils photos aussi. Nous arrivons dans la file du ferry ou quelques CC attendent, et parmi ces CC, oui bien sur nos bretons. Ils nous offrent une bière avant d'embarquer, et nous nous quittons une nouvelle fois, (mais est-ce la dernière?) sur le continent. Adieu les Lofotens, vous nous avez enchantés. Il se fait tard, nous cherchons à quitter la grand route pour nous isoler pour la nuit. Tiens une toute petite route le long d'un fjord, voilà ce qu'il nous faut. Elle arrive dans une ferme, mais justement la « fermière » est en train de se baigner dans le fjord. Elle nous autorise à rester dans la ferme, nous invite à utiliser sa table de jardin et son barbecue, et à profiter de la baignade. Sympa ! On cale vite fait le CC, et je file à l'eau. Toujours pareil, moi dans l'eau BB derrière l'objectif. C'est un régal, elle est fraîche juste ce qu'il faut pour être saisie à l'entrée et ravie d'y rester une fois l'adaptation faite. Il est 20h30, on est bien. Un sms vers Kiki pour savoir comment ils vont. Ils nous ont mis 1200 km dans la vue, mais hélas ont toujours leur éternel nuage accroché au dessus d'eux.

13 Juillet 2016

Très beau pendant 2h puis très moche toute le reste de la journée.

Quelle géographie bizarre dans ce pays ! 2 200 km dans sa plus grande longueur, alors qu'ici du coté de Narvik, le bout d'un fjord n'est qu'à 6 km de la frontière Suédoise.

Les tunnels s'enchaînent ce matin, rendant ma conduite stressante. J'ai du en passer plus d'une dizaine de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres. N'y tenant plus je passe le volant à BB, évidemment à partir de là, plus un seul, ou si, un grand, droit, large, et bien éclairé...... Nous avons prévu d'arriver à l'heure d'inversion de la marée afin de voir le phénomène du maelström à coté de Bodo. Nous sommes tenus par un horaire, ce que nous détestons. Aussi un œil sur la montre et l'autre sur la jauge, nous tardons un peu trop à faire le plein. Les stations se font rares, nous envisageons un moment de devoir faire demi-tour pour aller sur Bodo. Renseignements pris au camping avant le pont de Saltstraumen, nous ne sommes qu'à 1km de la station, ouf ! Nous pouvons aller admirer le phénomène tranquilles. Ici se forme l'un des plus puissants maelströms (tourbillon marins) au monde, un phénomène naturel dû à la marée qui s'engouffre puissamment dans un passage étroit. Il fait frais sur le pont, nous avons « remisé » les shorts dans la matinée. Quelques photos des gros tourbillons sous le pont et nous allons déguster notre baleine. L'aspect de la viande est évident, quant au goût.....indéfinissable mais pas incontournable, nous ne participerons pas à l'extinction des baleines c'est sûr, mais nous pouvons en parler puisque nous y avons goûté. Le temps est de plus en plus bouché, c'est dommage parce que l'eau des fjords doit être bien belle. La tête toujours pleine des couleurs émeraude, turquoise, bleu glacier des Lofotens, n'ont ne sommes qu'à moitié déçus. On ne peut raisonnablement avoir toujours de la chance avec la météo. Le glacier Svartisen est dans la brume, nous l'apercevons à peine. La décision est prise de ne pas avancer trop vite, le retour du beau temps est prévu pour dans 2 jours. Alors après le passage du ferry à Foroy, nous nous posons. Il est urgent d'attendre.

14 Juillet 2016

Très nuageux.

Fête nationale aujourd'hui, mais ici tout le monde s'en moque....

Puisqu'il ne faut pas avancer trop vite nous musardons sur la presqu’île en faisant le tour par les routes non goudronnées. Les eaux sont toujours d'une couleur incroyable, nous ne nous en lassons pas, toujours aussi étonnés par ces teintes irréelles. Alors que nous nous étonnons une fois de plus, un pêcheur et son fils viennent tenter leur chance. Une petite discussion s'engage, et je demande si cette couleur est habituelle. Il semble que ce soit un phénomène ponctuel du à la fonte du glacier et au plancton, et centré sur cette région, habituellement l'eau est foncée et translucide. Un nouvel arrêt un kilomètre plus loin, et nous tombons sur un « nid » de myrtilles, ça y est elles sont mûres ! Nous poursuivons sur la route touristique 17 jusqu'au ferry de Jetvik. Il nous faudra attendre le suivant, un heure plus tard, celui qui est à quai est plein. A 15h30 nous embarquons difficilement, le chargement est compliqué, il faut trier les véhicules selon leur taille afin de charger au mieux le ferry, et nous craignons un instant de rester à nouveau sur le quai, mais non, nous trouvons notre place à bord. Une heure de traversée qui nous fera passer le cercle polaire vers le sud. A partir de maintenant c'en est terminé des jours sans fin, on devrait progressivement retrouver un peu de nuit. Changement de paysage de l'autre coté, les eaux turquoises laissent la place à des eaux émeraudes et plus transparentes.